Quitter Misti, comme un goût de punition

Quand on quitte une Demi-pension, on n'a pas qu'une Demi-tristesse. 

Je vous annonçais il y a 7 mois ma décision de prendre une demi-pension, puis LE cheval que j'avais trouvé. Ce cheval, c'est Misti. Je ne remercierai jamais assez Julie de l'avoir laissé entre mes mains. 

Un grand cheval plein d'amour, 1m73 de pure gentillesse, un dadou intelligent, sachant tout faire. Il m'a donné ma première séance de monte en licol, des heures de bonheur en équitation éthologique, en calins, mais aussi il m'a permis de m’entraîner dur en dressage, car c'est un chef ! Et puis il m'a montré ce qu'est un cheval qui aime vraiment sauter. Sans parler des toutes ces ballades dans la forêt, sur la plage... Un goût de Paradis comme on n'en voit plus beaucoup. 

Et une réelle complicité qui s'est installée au fil des jours et des mois.

Je n'oublies pas pour autant qu'il ne s'agit pas de mon cheval. Certes, ce n'est pas le mien, mais j'en prend soin comme si c'était le cas. Je l'aime énormément. 

Mais voilà, il me faut malheureusement déménager bien loin de lui. Je dois arrêter cette demi-pension parfaite avec ce cheval parfait. Pour aller là où je n'ai pas la moindre envie d'aller. Mais c'est comme ça. Vous me direz, "il y a plein d'autres chevaux pour des demi-pensions !!", oui, mais ce ne sera pas Misti, et je ne veux plus avoir à revivre une séparation comme ça. Alors non, pas de demi-pension, pas de cours non plus, car c'est trop cher quand on n'a pas de boulot. J'attendrai, d'avoir ce foutu CDI pour enfin, avoir mon cheval à moi, et ne pas avoir à l'abandonner. 

Je compte les séances qu'il me reste avec Misti sur les doigts d'une main, et c'est bien le plus douloureux. Jusqu'au dernier jour, où je tâcherai ses crins de larmes....

* Et vous,  avez-vous déjà vécu ça ? *