Tout comme pour mes articles et "Mes bonnes résolutions équestres" et "Déclaration à un cheval", je participe à nouveau à "la cavalcade des blogs" qui propose un nouveau thème équestre tous les mois. Ce mois-ci, c'est "La Gazette d'un petit poney" qui organise, et le thème annoncé est "Plus de peur que de mal" (voir l'article).
Une seconde d'inattention qui fou la trouille
Le jour de la boulette

J'apporte le gros ballon, mais monsieur reste stoïque, pas le moins du monde intéressé par ce gros truc rond. Pour qu'il travaille un minimum, on décide de le faire sauter en liberté. Le temps de monter un peu l'obstacle (le dos tourné juste 1 minute), mon Lou arrive à passer la tête entre les barreaux de la barrière et attrape un petit sachet congélation en plastique dans lequel j'avais mis des morceaux carottes (j'avais pris soin de le mettre à l'extérieur de la carrière). Ma copine me prévient, mais le temps que j'arrive à attraper mon cheval (qui trottait tout content de son butin), les carottes ET le sac plastique étaient engloutis.
Je réfléchi deux secondes, ne sachant quoi faire. Je raconte la scène à des amis travaillant dans les chevaux : tous me conseillent d'appeler d'urgence un véto.
J'appelle donc le véto, la boule au ventre. Ça fuse dans ma tête, j'imagine déjà mon cheval ayant une colique, se tordre de douleur, devoir l'opérer, ou même pire. La véto me dit que malheureusement, il n'y a rien à faire (les "aspirateurs à estomac" sont trop petits pour aspirer un sac en plastique). Elle me conseille de le surveiller de près pendant 12h, puis 48h. Et d'appeler au moindre signe de colique. Je raccroche, les larmes montent d'un coup et je fond en larmes.
J'ai prévenu le centre équestre, qui gardera un œil sur lui. Je lui donne de l'huile d'olive car je n'ai pas de paraffine. Je lis des trucs horribles sur Internet, des chevaux morts après avoir avalé des sacs plastiques.
J'y retourne le soir, puis le lendemain matin avant d'aller au travail. Je n'ai pas dormi de la nuit. J'y retourne le midi. Les 12 premières heures sont passées, mais pas l'ombre d'un bout de plastique dans les crottins. Le pré est immense et parsemé de buissons, je ne peux pas fouiller tous les recoins. J'y vais aussi le soir, puis le lendemain matin, le midi, puis à nouveau le soir. Tabasco est surpris de me voir 3 fois par jour, mais semble apprécier les grattouilles.
Une fin heureuse
Les 48 heures sont passées, je souffle, enfin soulagée. J'ai eu vraiment très peur, mais heureusement tout s'est bien terminé, ce qui aurait pu ne pas être le cas.
Au final, je n'ai jamais retrouvé le sac plastique. Maintenant je n'en utilise plus et je garde mes affaires à distance !!!! Une grosse peur qui me restera en travers.