samedi 29 mars 2014

Plus de peur que de mal

Tout comme pour mes articles et "Mes bonnes résolutions équestres" et  "Déclaration à un cheval", je participe à nouveau à "la cavalcade des blogs" qui propose un nouveau thème équestre tous les mois. Ce mois-ci, c'est "La Gazette d'un petit poney" qui organise, et le thème annoncé est "Plus de peur que de mal" (voir l'article).



Une seconde d'inattention qui fou la trouille

Le jour de la boulette 


Un dimanche ensoleillé, je vais avec deux amies au centre équestre, pour faire découvrir à mon cheval un gros ballon de jeu. Nous l'emmenons dans une petite carrière fermée pour qu'il puisse être en "liberté".

J'apporte le gros ballon, mais monsieur reste stoïque, pas le moins du monde intéressé par ce gros truc rond. Pour qu'il travaille un minimum, on décide de le faire sauter en liberté. Le temps de monter un peu l'obstacle (le dos tourné juste 1 minute), mon Lou arrive à passer la tête entre les barreaux de la barrière et attrape un petit sachet congélation en plastique dans lequel j'avais mis des morceaux carottes (j'avais pris soin de le mettre à l'extérieur de la carrière). Ma copine me prévient, mais le temps que j'arrive à attraper mon cheval (qui trottait tout content de son butin), les carottes ET le sac plastique étaient engloutis.

Je réfléchi deux secondes, ne sachant quoi faire. Je raconte la scène à des amis travaillant dans les chevaux : tous me conseillent d'appeler d'urgence un véto.

J'appelle donc le véto, la boule au ventre. Ça fuse dans ma tête, j'imagine déjà mon cheval ayant une colique, se tordre de douleur, devoir l'opérer, ou même pire. La véto me dit que malheureusement, il n'y a rien à faire (les "aspirateurs à estomac" sont trop petits pour aspirer un sac en plastique). Elle me conseille de le surveiller de près pendant 12h, puis 48h. Et d'appeler au moindre signe de colique. Je raccroche, les larmes montent d'un coup et je fond en larmes.


Les 48 plus longues heures de ma vie


J'ai prévenu le centre équestre, qui gardera un œil sur lui. Je lui donne de l'huile d'olive car je n'ai pas de paraffine. Je lis des trucs horribles sur Internet, des chevaux morts après avoir avalé des sacs plastiques.

J'y retourne le soir, puis le lendemain matin avant d'aller au travail. Je n'ai pas dormi de la nuit. J'y retourne le midi. Les 12 premières heures sont passées, mais pas l'ombre d'un bout de plastique dans les crottins.  Le pré est immense et parsemé de buissons, je ne peux pas fouiller tous les recoins. J'y vais aussi le soir, puis le lendemain matin, le midi, puis à nouveau le soir. Tabasco est surpris de me voir 3 fois par jour, mais semble apprécier les grattouilles.

 

Une fin heureuse


Les 48 heures sont passées, je souffle, enfin soulagée. J'ai eu vraiment très peur, mais heureusement tout s'est bien terminé, ce qui aurait pu ne pas être le cas.

Au final, je n'ai jamais retrouvé le sac plastique. Maintenant je n'en utilise plus et je garde mes affaires à distance !!!! Une grosse peur qui me restera en travers.


* Et vous, quelle a été votre plus grosse peur ? *

 

 


samedi 22 mars 2014

Présentation au top pour les concours !

Aujourd'hui, tripoté d'astuce pour être au top niveau présentation pour un concours.

 

Le cavalier : des pieds à la tête


¤ Les boots ou bottes : 
        - Il existe des lingettes et des sticks "spécial cuir" qui donnent un coup de neuf aux boots juste avant un concours.
       -  La mouillère (sur-chaussure) est parfaite pour protéger vos chaussures. Vous pouvez marcher avec dans l'eau ou la boue et les retirer au dernier moment pour avoir des boots comme neuves.

¤ Le pantalon blanc : 
        - Pour ne pas le salir, on enfile un survêt large par dessus.

¤ La veste : 
        - Un coup de fer à repasser la veille, on la plie bien pour le transport, tout simplement ! A mettre au dernier moment.

¤ La coiffure: 
        - Il existe des filets pour faire tenir les chignons.
        - Une bonne dose de laque fixera les mèches rebelles.

 

Le cheval : des sabots au toupet


¤ Les sabots : 
        - Un coup de graisse noire au dernier moment : bel effet !
      - Une bombe de vernis transparent (pour la décoration) donnera un aspect ultra brillant aux sabots (à faire par dessus la graisse, pas à même le sabot). Laissez sécher avant de marcher dans le sable !!

¤ La queue :
        - Une tresse de queue ne se défait pas avec un peu de laque !
        - Un coup de bouchon humide démêlera les nœuds récalcitrants.

¤ La robe : 
        - Une pierre ponce permet d'enlever les tâches à la dernière minute.
        - Pensez à l'époussette et au lustrant à passer sur la croupe et l'encolure au dernier moment.

¤ Les crins : 
        - Des pions faits avec des crins légèrement humides et sucrés tiendront mieux ensuite.
        - Si les pions sont fait la veille, on peut les coudre, ils tiendront mieux. Pour éviter les bouts de paille, on peut "pionter" un collant ouvert dans la longueur par dessus.  
        - Il faut un nombre impair de pions, c'est plus esthétique.
        - Pour des crins relâchés, on peut mettre une bonne dose de démêlant puis passer la brosse douce sur le dessus : ça brille ! 

¤ La tête : 
        - Des lingettes pour bébé nettoient parfaitement les yeux et les naseaux juste avant le départ en piste. Ca marche aussi autour de la bouche pour les chevaux-escargots.

 

Le matériel : du cuir au synthétique


¤ La selle et les enrênements : 
        - Une brosse adhésive enlève les poils des tapis et selles synthétiques.
        - Un chiffon légèrement humide enlève les tâches de boue sur le cuirs à la dernière minute.
       - Un chiffon sec enlève la poussière et les traces de sables sur le plastique.

¤ Le tapis de selle : 
        - On passe une brosse a vêtements (poils en caoutchouc) pour enlever les poils et les tâches.



~¤~ J'ai testé pour vous la plus improbable de ces astuces : la mouillère ~¤~


J'ai donc testé la dite "Mouillère", de la marque MyMouillère, en terrain réel. Elles peuvent aussi être gardée à cheval car elles sont antidérapantes. Pour vérifier son efficacité à garder mes boots propres, je ne les ai pas ménagés ! Voici mes résultats :
- dans l'eau : c'est totalement étanche, mes boots sont restées sèches.
- dans la boue : idem, boots pas du tout atteintes
- dans le sable sec : empêche la poussière en bas, mais ne protège pas le haut des chaussures
- à cheval : ça ne glisse pas sur les étriers ! 

J'en conclue que si on porte des bottes en cuir ou bien des chaussures claires, elles sont très pratiques car permettent d'être nickel jusqu'à l'entrée en piste (contrairement à vos concurrents qui seront tout crade). Je pense même que le simple fait de ne pas salir la voiture de mon bien-aimé, quand il vient me chercher au cheval, lui fera grandement plaisir !

Alors la mouillère, objet insolite certes, mais vraiment pratique ! J'ai d'ailleurs dans l'idée de vous faire un nouveau concours sur mon blog d'ici quelques semaines, pour vous permettre de gagner votre propre paire de mouillères. Pour tous les curieux, car la paire coute tout de même la coquette somme de 50€. Ce sera l'occasion ou jamais de la découvrir par vous-même !




* Et vous, quelles sont vos astuces ? *





samedi 15 mars 2014

La tique et le cheval : mauvais ménage !

En grattouillant Tabasco derrière les oreilles, j'ai vu une tique accrochée sur lui. Il faut savoir que la tique, malgré sa petite taille, est un grand prédateur pour le cheval. Voici l'explication, que tout cavalier devrait connaitre. 


La tique, cette sale bestiole !


La tique est un gros acarien qui s'accroche à la peau des mammifères, oiseaux ou reptiles et se nourrit de leur sang. Elle a un rostre qui lui permet de sucer le sang.

Elles sont surtout présentes au printemps et à l'automne, dans différents endroits : dans les fourrés, les herbes hautes, les bordures de pâturages, forêts, terriers sombres, granges...



Les risques de la piqûre


Le risque vient des maladies transmises. Au bout de 48h, les risques de transmission sont au maximum. C'est l'origine de la PIROPLASMOSE (maladie fréquente et grave). Celle-ci détruit les globules rouges et peut être mortelle en quelques jours. Un cheval atteint peut avoir les symptômes suivants :
  • manque d'appétit, anémie,
  • fatigue anormale, fièvre,
  • urines brunes, muqueuses jaunâtres
Il faut alors appeler un véto en urgence, qui fera une prise de sang puis les soins nécessaires (injection de Carbésia). Il faut aussi savoir qu'un cheval atteint de piro le reste toute sa vie, une simple fatigue passagère peut déclencher la maladie à nouveau.



Enlever une tique : une opération délicate


Quand on découvre une tique, il faut la retirer au plus vite. Il faut impérativement RETIRER LA TÊTE AVEC LE CORPS, car si on arrache la tête, la salive se libère.

Méthodes :
  • Le crochet à tique (vendu en pharmacie) : on le glisse au plus près de la peau, on tourne lentement pour que la tique se décroche (ne pas tirer)
  • La pince à épiler : saisir la tique au plus près du rostre et tirer, sans tordre. 
  • Un fil : on noue le fil au plus près de la peau autour du rostre de la tique, et on tire dans l'axe.
  • Les doigts : on pince au plus près de la peau et on tire sans tordre. Il vaut mieux porter des gants.

Ensuite, on désinfecte la piqûre. Attention, contrairement à ce qui est coutume de lire, il ne faut JAMAIS ENDORMIR UNE TIQUE (avec ether ou autre) car elle salive bien plus en "s'endormant" avant de lâcher prise, donc plus de risque de transmission.


Éliminer la tique, pas de pitié !!


Après avoir retiré une tique, il faut la tuer ! Il est difficile d'écraser une tique (c'est très solide), mais on peut la fracasser avec une pierre jusqu'à ce qu'elle "éclate". La méthode la plus simple consiste à la brûler.


Prévention


Pas de solution miracle, les répulsifs fonctionnant peu et pas longtemps (le butox tient un peu plus). Le mieux est de vérifier intégralement le cheval. Les tiques se placent principalement où la peau est fine : oreilles, poitrail... mais il faut vérifier partout. Pensez aux recoins (sous la queue, dans les oreilles, dans l'auge). Il faut redoubler d'attention si le cheval vit au pré, ou en revenant de balade.



* Et vous, déjà eu à retirer une tique ? *



samedi 8 mars 2014

Et glou et glou.... le cheval et la boisson

Un cheval boit beaucoup d'eau, de part sa grande taille et par son alimentation. Il faut donc veiller à ce que nos protégés n'en manquent pas.


Au quotidien


Un cheval boit entre 20 et 50 L d'eau par jour, parfois plus, jusqu'à 75 L. Tout dépend de ce qu'il mange, de l'exercice qu'il fait et de la température.

- Au pré, les équidés broutent une grande partie de la journée. L'herbe contient de l'eau donc moins d'eau à boire (les chevaux sauvages ne boivent pas beaucoup).
- Au box la nourriture est sèche : foin, paille, ration... il faut apporter plus d'eau à l'organisme en buvant fréquemment. Dans le cas contraire, une colique pourrait se déclencher.


A l'exercice


Tout bon cavalier sait qu'il ne faut pas laisser trop boire son cheval tout de suite après l'effort. Mais pourquoi ? Pour son système digestif ! L'eau froide peut provoquer une contraction soudaine des organes et créer une colique.
On peut le laisser boire quelques gorgées, mais il faut attendre que la température du cheval ai descendue pour le laisser boire à volonté (le temps de desseller et panser par exemple).


Différents moyens


Dans son lieu de vie, qu'il soit au box ou au pré, il faut impérativement un point d'eau toujours à disposition :
- L'abreuvoir automatique : il est très pratique. Au box, il faut souvent le nettoyer car il se trouve en général à "hauteur crottin". Au pré, il faut vérifier son fonctionnement tous les jours et redoubler de précaution l'hiver (les canalisations peuvent geler). 

- L'abreuvoir collectif : au pré ou en stabulation, il suffit de le remplir avec un tuyau d'arrosage pour avoir une grande quantité d'eau à disposition pour plusieurs jours et plusieurs chevaux. Il faut le nettoyer entièrement de temps en temps et changer l'eau deux fois par semaine. Tous les jours, on prendra soin d'en lever les débris qui s'y trouvent.

- Le seau : au box, on l'attache à un crochet assez haut. Au pré, on le glisse dans un vieux pneu afin qu'il ne se renverse pas. Il faut remplir le seau régulièrement, plusieurs fois par jour si cela est nécessaire. Le seau doit être solide et pas trop souple.
- Le point d'eau naturel : rivière, marais, étang, lac, source naturelle... autant de possibilité qui sont à privilégier. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraitre, un cheval préférera boire de l'eau de pluie stagnante depuis plusieurs jours plutôt que l'eau d'un abreuvoir automatique. Il faut toutefois contrôler que le point d'eau est sans danger.


Des petits trucs à savoir


  • L'eau préférée des chevaux est celle des orages.
  • En hiver, un cheval préférera boire de l'eau tiède.
  • En hiver, pour ralentir la formation de glace dans les abreuvoirs collectifs, on peut placer un ballon à la surface de l'eau.
  • Si on doit faire boire un cheval et qu'il refuse (par exemple en voyage), on peut ajouter un peu de jus de pomme dans l'eau. Miam miam !
  • Après un effort, il faut empêcher un cheval de boire trop vite. S'il se rue sur l'abreuvoir, passez un ou deux doigts dans la commissure des lèvres : le trou d'air qui sera formé l’empêchera d'avaler. Une autre astuce consiste à mettre de la paille dans l'eau, pour ralentir le cheval.



* Et vous, votre cheval est un gros buveur ? *



samedi 1 mars 2014

Zoom sur : le Lusitanien

Mon dada est un "croisement inconnu" de races. Tout ce que je sais, c'est qu'il y a un croisement entre un cheval d'obstacle et un lusitanien. Parlons alors de ce dernier...

Cette race est aussi connue sous les noms de Lusitano, mais la dénomination officielle du stud-book portugais est « Pur-sang lusitanien ».


Caractéristiques


Le lusitanien est un cheval très harmonieux, très musclé et naturellement doué pour le dressage. Il aime faire plaisir à son cavalier.
Caractère : Très volontaire et très joueur, il est stable dans ses humeurs et adore apprendre.
Sport : En spectacle, horse-ball, dressage et pour le travail.
Taille : de 1,55 à 1,60m.
Robe : Toutes les couleurs, pies et crèmes inclues ! La majorité étant gris et la robe la plus rare étant l'alezan. La crinière est abondante.
Morphologie : Arrière main puissante et arrondie qui permet de le propulser en avant, sa silhouette générale s'inscrit dans un carré. Sa tête est légèrement bombée avec des yeux doux. Ils ont une encolure très puissante.


Origines


Le cheval Lusitanien vient du Portugal. Son origine est celte, marquée par la race Barbe venue d'Afrique du Nord. Il est considéré comme le plus ancien cheval de selle du monde.
Aujourd'hui, le Portugal compte plus de 400 élevages ! Il est aussi important de souligner que le lusitanien est un cheval à sang chaud, malgré ce que l'on pourrait penser. 


Le saviez-vous ?


Le lusitanien est classé parmi les 23 plus belles races chevalines du monde d'après le magazine Cheval Pratique.
Autre fait assez intéressant, 85% des Lusitaniens nés au Portugal sont vendus à l'étranger pour leurs mérites (chiffre de 2013).



Les Peoples


Parmi les célèbres lusitaniens, on retrouve le doué Novilheiro : il débuta sa carrière en concours complet, puis en CSO avec le cavalier John Whitaker. Il gagna 30 épreuves dans sa première année ! (1983) Il fut le plus primé d'Angleterre grâce à sa rapidité. 
En dressage, on retient Orphée, ayant participé au JO avec sa cavalière Catherine Durant-Henriquet
Templado et Navarro s'illustrent quant à eux en spectacle.


Prix


Comme toutes les races, on en trouve à tous les prix. Les passionnés de Lusitaniens expliquent qu'un "bon" cheval pur race se trouve entre 4500 et 6000€. On peut en trouver des moins chers, mais aussi des beaucoup plus chers !



Je retrouve certains de ces points en Tabasco : son harmonie physique, assez compacte, son encolure imposante et son envie d'apprendre, toujours présente. 


* Et vous, vous pensez quoi du lusitanien ? *